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LES PREMIERS EMPLOIS 1920 - 1926
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Arthur VERLON en 1925

C’est un adolescent un peu frêle que Arthur. Il apprend courageusement son métier d’agriculteur, mais comme il apprécie le chocolat au lait du dimanche matin chez sa mère…

Pour gagner un peu d’argent de poche, il sert au restaurant «chez Mélanie » pour les repas de fêtes. Il peut ainsi s’offrir une belle écharpe blanche…

Un jour avec Raymond Loiseau, ils vont aux Sables-d’Olonne. Il voit la mer pour la première fois !

C’est un adolescent joyeux qui aime chanter et danser. C’est souvent lui qui va prévenir le  «violoneux » et qui organise les danses pour la jeunesse du village.

Louis Verlon est revenu dans sa famille dès la fin de la guerre. Le grand frère apprend d’abord le métier de meunier à Boussais chez Mimault à La Dame. Il est aussi cultivateur, puis fait son service militaire à Saint Maixent et s’engage dans la gendarmerie, vers 1924.

Arthur travaille quelques mois de 1926 chez Georges Page à Biard, avant, à son tour de partir au service militaire.

La vie a repris son cours après ces terribles années de guerre. En 1920, grand-mère Verlon achète la petite maison que nous connaissons bien, puis le douze novembre 1923, elle se remarie avec Henri Belloin qui est à cette époque le garde champêtre de la commune.

Quelques jours avant le mariage, un conseil de famille s’est réuni sous la présidence du juge de paix de Saint-Varent. Il est dit que «Mme Verlon a rempli comme tutrice les formalités prévues par la loi, que son administration a toujours été sage et prudente et qu’elle a pour son enfant mineur la plus grande tendresse. »

1926 est une année charnière pour Arthur : il a vingt ans et va quitter son village d’adoption et sa famille pour entamer sa vie d’adulte.

Après une enfance chaotique et incertaine, ces expériences douloureuses qui marquent sa vie à jamais, après l’épanouissement de l’adolescence, âge des initiatives et des apprentissages, il est à l’âge du choix, et va pouvoir enfin diriger sa vie, lui qui, jusqu’à présent a dû subir les événements et les accepter.

Cette carrière militaire lui semble naturelle : n’est il pas orphelin de guerre, pupille de la nation ? La république doit offrir une carrière à l’un de ses fils méritants. C’est le choix fait avant lui par son frère. Pour un jeune homme intelligent, c’est la perspective d’une vie respectable.

Mais il va devoir s’éloigner de ceux qu’il aime, sa mère, les copains, Marguerite Joly…

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Marguerite et Henri Belloin devant leur maison à Glénay        

INCORPORATION

Arthur VERLON est incorporé le 10 mai 1926 au 23ème régiment d’infanterie coloniale à Vincennes. En choisissant la coloniale il se rappelle ce grand-oncle dont les trophées asiatiques ornaient la salle à manger de la maison de Vorges. Il a du rêver devant ces témoignages mystérieux d’un au-delà lointain…

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A Vincennes avec sa compagnie, Arthur est assis, au premier rang, quatrième à droite.

Arthur s’investit rapidement dans la vie militaire. Il devient très vite soldat de première classe puis caporal et sergent.

Arthur nous parlait de temps en temps de sa vie parisienne. La vie militaire lui plaît…C’est le temps des copains. « Un soir, Arthur et un copain qui sont en garnison à Vincennes, décident d’aller à la fête à Neu-Neu (Neuilly), pour danser et passer une bonne soirée. Comme ils sont fauchés, ils font circuler leurs képis dans la chambrée pour récupérer quelques sous… Arthur est chargé de l’intendance… Ils partent donc après le service et prennent le métro pour aller à Neuilly. Arrivé là, ils dansent … et laissent passer le dernier métro ! Petits provinciaux étourdis ! …

Mais après tout, ils sont sportifs ! … Ils vont donc traverser tout Paris d’ouest en est, toute la nuit, et arriver pas très frais pour prendre leur service à huit heures.

C’est aussi l’époque où Arthur s’initie à l’argot…Nous l’entendions parler des arpions, des ramponneaux ou encore parler le javanais :

  • ARTHUR VERLON = AVARTAVUR AVERLAVON

  • LAURENT PAGE = LAVAURAVAN PAVAGAVE

Une de ses fiertés : avoir fait partie du célèbre bataillon de Joinville, où il fait un stage d’élève moniteur d’éducation physique d’octobre 1927 à juin 1928. Le choix a semble t’il été difficile entre le bataillon de Joinville et l’outremer. Ses supérieurs le poussent à rester…Mais l’appel de l’étranger et des voyages est le plus fort…

L'AFRIQUE 
JUIN 1928 - JUIN 1930

Deux ans après son incorporation, le 5 juin 1928, le sergent Arthur VERLON, embarque à Bordeaux sur le vapeur «Amérique » à destination de Grand Bassam, port de la Côte d’Ivoire. Peu auparavant fin 1927, il s’est engagé pour cinq ans et opte donc définitivement pour la carrière militaire. Il va rester deux ans en Haute Volta à Dédougou, aimant passionnément l’Afrique et ses paysages, ses habitants, ses coutumes. Il nous rappelait cinquante ans plus tard, avoir convoyé de jeunes recrues africaines; tous ces jeunes hommes, pas franchement volontaires, chantaient en marchant une mélopée triste dont il se souvenait et qu’il nous chantait…

Après deux ans d’Afrique, en juin 1930, il revient en France et profite d’un congé de trois mois pour épouser Marguerite…

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